Napoléon

Ce 21 juin 1815, moi, Napoléon Bonaparte, je suis assis sur les marches face à ce bel hôtel qui, un jour deviendra la maison de la légion d’honneur (que je créé en 1801).

La tête entre les mains, je me remémore tout ce chemin parcouru pendant ces 30 dernières années, mon ascension dans l’armée, la défense de la Révolution face aux royalistes, aux invasions extérieures et à l’expansion de la Grande Armée pour répandre la lumière à travers l’Europe.

De mon grade de lieutenant en second dans l’armée royale en 1785 à ma défaite d’il y a trois jours à Waterloo et à mon abdication -que j’annoncerai demain- que de luttes internes afin de rester au pouvoir, au péril de ma vie. Que de tentatives d’attentats, de défaites mais aussi de victoires sur les champs de batailles durant des années sur les terres de l’Europe et aujourd’hui seul, face à moi-même et à mes souvenirs.

C’est de la caserne de la cavalerie (aujourd’hui Musée d’Orsay) que je suis sorti ce 5 octobre 1795 avec mes troupes pour me rendre sur le pont Royal. Je me hisse sur mon cheval qui se cabre en évitant une herse au sol, puis part au galop en passant sous deux candélabres. Je traverse pour longer la Seine vers l’amont. J’ordonne à mes hommes de placer deux caisses de dépôt de munitions le long du parapet en pierre.

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